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Avalanches : non,
le risque 3 n'est pas un risque moyen !

L'indice de risque d'avalanche, publié quotidiennement par météofrance pour chacun des massifs montagneux alpins, pyrénéens et corses n'est pas toujours bien compris par les pratiquants. C'est un indicateur précieux, mais est il bien utilisé ?

Sur une échelle allant de 1 à 5, il y a souvent confusion sur la signification des indices intermédiaires, notamment les risques 2 et 3 qui sont loin d'être anodins, et encore moins sans danger.

D'autre part, l'étude de l'accidentologie montre que le bulletin d'estimation du risque d'avalanche (BRA) ne devrait pas être réduit à l'indice de risque : les informations de localisation sont encore plus importantes !

Un article publié dans la revue de l'ANENA en novembre 2016 nous rappelle quelques fondamentaux. A lire absolument ...

 

Partie 1 : Statistiques : 75% des décès en randonnée ont lieu par risque 2 et 3 !
Partie 2 : Les indices de risque 2 et 3 sont ils mal compris ?
Partie 3 : L'étude de l'accidentologie montre qu'une meilleure utilisation des informations du BRA réduirait le nombre d'accident
Partie 4 : Mieux former les randonneurs à exploiter les informations de localisation des pentes à risque
 

Partie 1 : En randonnée,
plus de 70% des décès ont lieu par risque 2 et 3 !

L'étude des statistiques d'accident en France ces 17 dernières années révèle trois faits notables :

  • un indice de risque 4 très accidentogène. Avec près de 30 % des accidents pour un indice utilisé dans seulement 10% des bulletins, le risque défini comme « fort » tient malheureusement « toutes ses promesses ».

  • l’indice de risque 3, situé au milieu de « l’échelle de risque » est souvent perçu par les utilisateurs comme un risque « moyen ». Il concerne pourtant plus de la moitié des accidents mortels (56 % pour une fréquence d’utilisation égale à 45 %).

  • l'indice de risque 2 souvent perçu comme « faible » ou « plutot sécurisant » génère pourtant près de 20% des décès !

Alors que les accidents d’avalanche par risque 4 ou 5 impactent davantage les skieurs hors-piste que les randonneurs (63 % des victimes par risque 4 et 5 sont des pratiquants du hors-piste, pour 28 % de randonneurs), les accidents ayant lieu par indice de risque moins élevé concernent davantage les randonneurs. Pour l’indice de risque 3, randonneurs et hors-piste sont très proches (respectivement 42 % et 47 % des accidentés), tandis que par niveau 2, ce sont majoritairement des randonneurs qui sont les victimes (51 % de randonneurs pour 31% de pratiquants du ski hors-piste).
Au total, pour l’activité randonnée, les indices 2 et 3 représentent 72 % des décès (19 % pour l’indice 2 et 53 % pour l’indice 3).

 

Or, quand on interroge un randonneur, un skieur ou un alpinisme même expérimenté, la plupart des plupart des pratiquants reconnaissent modifier leurs plans qu'à partir de l'indice de risque 4. Le niveau 3 éveille à peine une sentiment d'alerte et le niveau 2 anesthésie généralement tout sentiment de vulnérabilité... Etonnant !

 

>> Suite de l'article : Les indices de risque 2 et 3 sont ils mal compris ?

 

>> Suite de l'article : Les indices de risque 2 et 3 sont ils mal compris ?

 

 



 

 


 




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