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Avalanches : non,
le risque 3 n'est pas un risque moyen !

 

Partie 1 : Statistiques : 75% des décès en randonnée ont lieu par risque 2 et 3 !
Partie 2 : Les indices de risque 2 et 3 sont ils mal compris ?
Partie 3 : L'étude de l'accidentologie montre qu'une meilleure utilisation des informations du BRA réduirait le nombre d'accident
Partie 4 : Mieux former les randonneurs à exploiter les informations de localisation des pentes à risque
 

Mieux former les randonneurs à exploiter
les informations de localisation des pentes à risque dans le BRA

Les chiffres sont sans appel : dans 73 % des accidents analysés (saisons 2014-15 et 2015-16), la pente dans laquelle l’accident s’est déroulé était décrite  dans le BRA par le biais d’au moins 3 indicateurs (altitude, rosace, texte), ce chiffre monte à 80 % si on ne retient que 2 des 3 indicateurs de localisation.

A la lumière de ces chiffres, on ne peut dresser qu’un constat : une meilleure prise en compte des informations de localisation des pentes à risque signalées dans le BRA et un choix d’itinéraire en conséquence (évitant ce type de pentes) permettrait de réduire significativement le nombre d’accidents.

Pour nous aider à repérer les pentes dont l'inclinaison dépasse les 30°, l'IGN publie désormais en ligne une carte des pentes. Un outils indispensable pour réduire la prise de risque et faciliter le choix des sorties en fonction des conditions.

Peut-être aussi, par indice de risque de 2 et 3, faudrait-il faire abstraction du chiffre (parfois perçu comme réconfortant, en particulier l’indice 2), pour ne retenir que les indications de localisation  des pentes à risques. Même si elle réduit la marge de liberté pour les randonneurs, cette recommandation est simple à prendre pour ce public qui, en principe, prépare son itinéraire et choisit sa course en amont…

Conclusion

L'analyse de 40 cas d’accidents d’avalanche amène aux réflexions suivantes :

  • un effort de sensibilisation et de formation apparaît devoir être mené par les fédérations de pratiquants et les communautés en ligne qui rassemblent un nombre toujours croissant de personnes.

  • un changement de culture est aussi à effectuer sur la question du « sommet à tout prix ». Le « renoncement », ce n’est pas seulement rebrousser chemin dans une pente lorsque l’on a un doute (il est parfois déjà bien tard…), c’est aussi avoir la sagesse d’attendre le moment opportun pour réaliser un projet et ainsi ne choisir que des sorties dont les pentes ne font pas parties des zones ciblées comme étant plus à risque dans le BRA ;

  • la présentation même du BRA peut probablement encore évoluer : meilleure hiérarchisation et meilleure codification de l’information, forme plus graphique, mention de la situation avalancheuse type dans laquelle la journée peut se classer. Tout cela constitue des pistes pour mieux attirer l’attention des utilisateurs sur les éléments clefs du BRA. D’autres pays les ont déjà suivies.

Chaque saison, plusieurs stages de formation « Montagne et Escalade » consacrés à la prévention du risque d’avalanche et aux secours et associés à plusieurs niveaux de « modules » des passeports du montagnisme sont organisés dans les Alpes et dans les Pyrénées : ils sont accessibles à tous les licenciés FFME.

 


Remerciements : à Daniel Goetz et aux centres départementaux de Météo France qui ont bien voulu mettre à disposition leurs archives des BRA et à Frédéric Jarry qui suit toujours avec attention l’accidentologie avalanche pour l’ANENA

L'auteur : Olivier Mansiot est guide de haute montagne et conseiller technique à la FFME en charge des compétitions de ski-alpinisme

 

 



 

 


 




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