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Avalanches : non,
le risque 3 n'est pas un risque moyen !

 

Partie 1 : Statistiques : 75% des décès en randonnée ont lieu par risque 2 et 3 !
Partie 2 : Les indices de risque 2 et 3 sont ils mal compris ?
Partie 3 : L'étude de l'accidentologie montre qu'une meilleure utilisation des informations du BRA réduirait le nombre d'accident
Partie 4 : Mieux former les randonneurs à exploiter les informations de localisation des pentes à risque
 

Partie 3 :
L’étude de l’accidentologie montre qu’une utilisation plus attentive du BRA pourrait réduire le nombre d’accidents

40 cas d’accident d’avalanche ont été étudiés en s’appuyant sur la lecture des différents comptes rendus d’accident des saisons 2014-15 et 2015-16. Ils  sont généralement rédigés par les services de secours et collectés par l’ANENA. Pour chaque accident, le bulletin d’estimation du risque d’avalanche de Météo France est mis en parallèle. Volontairement, le niveau de risque annoncé n’a pas été retenu dans l’appréciation autrement que pour hiérarchiser les pentes lorsque certaines étaient signalées comme plus risquées.

La situation concrète des accidents étudiés a été comparée avec 4 éléments du bulletin : le type d’avalanche mis en avant, la rosace, la localisation du risque au sein du texte et les notions d’altitude, soit dans la rosace soit dans le texte du BRA.   
Avec une question centrale lors de l’analyse des accidents : « est-ce que la lecture attentive des informations données par le BRA et un choix de sortie en conséquence auraient pu éviter l’accident ?».

Mesurons élément par élément la « pertinence » du BRA par rapport à la question posée :

Le type d’avalanche : une indication précieuse pour  comprendre le danger et être en capacité de le déceler sur le terrain

C’est une donnée intéressante : dans 100 % des cas étudiés, les éléments décrivant le type d’avalanche de l’accident (plaque, quantité de neige fraîche, couche fragile, purge due au réchauffement, etc.) sont bel et bien présents dans le BRA soit dans le cartouche d’en-tête du bulletin, soit dans le texte. Avec parfois des détails très précis, que l’on retrouve comme un étrange écho dans les comptes rendus d’accidents, comme par exemple la nature et la profondeur des couches  fragiles. En d’autres termes, le BRA renseigne avec un très fort taux de réussite (100 % sur l’échantillon étudié !) la nature du risque auquel doit faire face le skieur ou le randonneur. De quoi pouvoir, sur le terrain, être à l’affut avec efficacité pour affiner son appréciation locale du risque d’avalanche.

La rosace

Météo-France présente sous forme graphique l’orientation des pentes les plus dangereuses. Cette indication est extrêmement simple il paraît très facile et pour le pratiquant d’effectuer le choix d’un itinéraire en évitant les orientations se caractérisant par un risque plus élevé.

Sur 39 accidents étudiés, 35 (89 %) ont eu lieu dans une pente indiquée comme « plus dangereuse » par la rosace du BRA. Il est vrai que pour 22 de ces 35 cas, la rosace était totalement noircie ce qui ne donnait pas d’indication pour choisir des pentes moins dangereuses…

Restent donc 13 accidents (33 % du total) qui auraient probablement pu être évités très simplement en choisissant une orientation de pente non signalée par la rosace, une information facile à analyser d’un simple coup d’œil sur le bulletin !

Texte et indications de localisation du risque

Le texte est un complément indispensable, plus complet et plus précis  que la rosace.
Dans 4 des 5 cas où la rosace n’indiquait pas comme plus dangereuse l’orientation de la pente dans laquelle a eu lieu l’accident, le texte permettait néanmoins de définir cette pente comme étant à risque. Cela porte ainsi à 97 % des cas les accidents dont l’orientation ou la configuration de la pente était indiquée dans le BRA...

L’altitude

Le BRA attire fréquemment l’attention sur une différence du niveau de risque de part et d’autre d’une altitude donnée (risque accentué au-dessus ou en deçà de cette limite).
Dans 37 des 40 cas étudiés (92 %), l’accident est localisé dans la tranche d’altitude signalée comme « la plus dangereuse », soit dans la partie graphique, soit dans le texte.


Un accident fait l’objet non pas d’un BRA mais d’une Information Neige et Avalanche, document produit hors saison ne présentant pas d’élément graphique.

 

>> Suite de l'article : Mieux former les randonneurs à exploiter les informations de localisation des pentes à risque

 

 



 

 


 




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